Mille Horizon*

de Jordi Galí

*titre de travail

Création 2026

 

Pièce au plateau pour un danseur et un.e commedien.ne

Tout public à partir de 12 ans ( en cours)

Durée  50 minutes

 

Mille horizons est une création chorégraphique pour un danseur et un.e commedien.ne qui tisse des liens entre le paysage et les espaces du dehors avec l’univers du théâtre et sa machinerie, par l’intermédiaire du geste et de la parole, et en particulier par l’intermédiaire de l’objet cerf-volant. L’envol de cette petite voile -un jeu d’enfants et un loisir d’adultes- est en soi une expérience d’intimité avec le monde, un début émerveillement. C’est par le corps, la voix et l’objet, avec une danse qui ouvre le plateau et utilise sa machinerie, que ce spectacle veut convoquer les vastes paysages du dehors, les montagnes et les forêts, les ruisseaux et les rivières, des brises, des courants et des tornades. Mille horizons veut faire sentir par le mouvement et le récit un plongeon d’imaginaire dans l’atmosphère immense, dans ce qui nous environne à chaque instant, comme une immersion dans le vaste océan.

« Mille horizons c’est un retour au plateau, après des années dehors. C’est la tentative de convoquer dans un espace du dedans une expérience du paysage. Pour ampli er ses résonances les plus tenues. L’espace du dedans avec son intimité agit comme un microscope. Il concentre les regards et l’écoute pour mieux révéler ce que le mouvement du corps peut exprimer comme rapport poétique au monde. »
_Jordi Galí

 

MILLE HORIZONS : UNE HYPOTHÈSE …

Faisons une hypothèse…

Disons que tout se trouve déjà là, sur le plateau du théâtre
Les spectateurs sont en train de rentrer et de s’asseoir
Une petite voile, tendue et légère, est en suspension au bout d’une ligne qui la retient et l’impulse
Ce lien la relie à la main et au corps tout entier du danseur
Elle ondoie en s’appuyant doucement sur l’air
Elle nous présente une danse des hauteurs, celle de l’oiseau qui plane au gré des vents
En bas, au sol, on distingue la silhouette attentive de son opérateur
Des fils, des voiles et une promesse entre un corps qui danse et des courants subtils
L’intermédiaire est un objet enfantin
Comme dans un miroir, le cerf-volant nous propose une rencontre multiple : un retour aux éléments, un redevenir poussière d’étoile, mais aussi un appel à l’émerveillement du monde que l’enfant pratique avec une intensité et une simplicité évidente
Puis arrive la parole, qui convoque les montagnes et les rivières, les étendues et le ciel, c’est la vigie dans le nid-de-pie qui nous raconte ses visions à l’horizon

Poursuivons le fil du spectacle…

Et si au fur et à mesure la petite voile du cerf-volant se transforme en voile de navire
Si la ligne qui la retient devient guinde
Et si alors les rideaux du théâtre prennent aussi le vent
Une déconstruction advient qui réorganise le plateau en radeau et notre pilote en marin sur planches
Des gestes éprouvés qui dressent alors avec précision une machinerie détournée pour la mettre en mouvement

Puis…

Et si finalement tel un marionnettiste dans l’ombre notre « pilote-marin » s’efface, alors que la vigie entrevoit de nouveaux continents au loin
Et sur ce plateau tantôt vallée, tantôt océan, il ne reste qu’une petite suspension, un minuscule bout de tissu auquel s’accrochent encore le vent et la lumière
Qui tel un point à la fin d’un texte, vient conclure la rêverie.

Fin de l’hypothèse…

 

 

Création et jeu : Jordi Galí

Regard extérieur : Vânia Vaneau

Construction scénographie : Konrad Kaniuk

Interprètes (en alternance) : Estelle Clément-Bealem, Mathieu Besnier

Lumière : Sébastien Lefèvre

Son : (en cours)

Production : Arrangement Provisoire

Résidences et Coproductions (en cours) : ICI-CCN de Montpellier ; Les ateliers Frappaz , ….